Elle disait qu’on n’avait pas peur de mourir car, en réalité, notre âme était déjà morte depuis bien longtemps. Et que c’était important de trouver l’endroit de notre enfance où on s’était complètement perdu de vue. Car là où l’on s’est vraiment perdu, on peut enfin se retrouver. Elle parlait souvent de la mort, puisque c’était une des facettes les plus importantes de la vie. Selon elle, c’était à cet endroit bien précis que l’on pouvait de nouveau trouver et côtoyer de très près la grâce, la chance et la félicité. Elle naviguait entre les mondes, entre les réalités, les mensonges et les vérités, toutes les histoires et toutes les idées. Elle cherchait passionnément et inlassablement le réel. Elle rendait tout passionnant par le regard d’exception qu’elle posait sur le tout. Alors, était-elle belle ? Non… En réalité, elle était magnifique. Elle était magnifique car elle avait cette capacité de tout accepter de la vie et du monde, et de continuer d’adorer, de voir la beauté du tout, encore et encore…