Les jours passent et ne se ressemblent pas, dit-on. Les matins se succèdent les uns aux autres. Certains prennent la couleur de l’inspiration, de la motivation, de l’envie d’avancer. Quand d’autres demandent simplement un peu de douceur, quelques caresses et tout de même l’amertume d’un bon café. Une vie se dessine grâce à tous ces matins-là, et peut-être grâce à tous ceux d’après. Il y a les matins où nos rêves paraissent si réels qu’ils se confondent, joyeusement, avec la réalité. Et puis, finalement, on ne sait plus vraiment démêler le faux du vrai. Que devons-nous croire ? Que devons-nous nous raconter ? La réponse à cette question est tellement simple et tellement puissante, qu’elle pourrait, si vous ne faites pas attention, vous étourdir entièrement. Et, pendant l’espace d’un instant, vous pourriez perdre le fil rouge de tout ceci calmement. La réponse est : tout ce que nous voulons. Nous sommes libres. Nous sommes libres de nous raconter l’histoire que nous souhaitons réellement nous raconter. Notre imagination est aussi réelle que l’illusion de la réalité partagée. Car, bien que nous ayons l’impression de vivre et de cohabiter au sein d’une même réalité, nos filtres sensoriels déforment inlassablement toute notre expérience vécue. Notre vie toute entière n’est qu’un grand rêve. Une grande chimère. Un songe aux odeurs colorées. Et, parfois, au milieu du vacarme ambiant, un miracle a lieu. Nous rencontrons, dans nos immenses plaines de rêveries et autres lubies, d’autres rêveurs en quête de sens, de richesse et d’expérience. Tous souhaitent développer un pouvoir exceptionnel : l’amour inconditionnel, d’autres l’appellent encore l’intention interne. Il s’agit de surfer sur la réalité. De voler au-dessus de tout. Des idées, des théories, des histoires. Elle naît de l’unité de l’âme, du corps et de l’esprit. Et c’est grâce à ceci que nous pouvons créer tout ce que nous souhaitons à l’extérieur. Nous avons tous hérité de ce trésor. Mais il est enfoui sous un monde de pensées, de croyances et de conditionnements étriqués. Notre esprit est tellement inquiet des suggestions qui nous sont envoyées de tous les côtés, qu’il oublie le pouvoir d’apprendre à rêver pour de vrai, à surfer sur la réalité, à voler dans un ciel dégagé.
Bien que d’apparences nous soyons tous différents, au fond de chacun de nous résident les mêmes aspirations : le bonheur, la liberté, l’amour, la famille. Le lien. À soi. À l’autre. Au monde.